PhiloVIVE ! La philosophie orale et vivante

 

La morale aujourd’hui

"Moi j’fais pas de morale, mais..."
Il est mal vu aujourd’hui de faire de la morale, “mais” le problème de celui qui dirige son action se pose quand les règles établies sont contestées. Car maintenant “tout fout le camp” : les valeurs, les habitudes, les bienséances, les règles de vie... De nouvelles obligations, des devoirs inédits, poussent un peu partout comme des champignons. Les règlements intérieurs évoluent, ce qui oblige à penser que les règles suivent les coutumes plutôt que de déterminer des comportements. La morale commence où commence l’attachement à un groupe. Or le groupe est vivant, il bouge, il évolue, il est toujours différent. Par morale on n’entend bientôt plus que mœurs, changeantes au gré des temps et des sociétés.

Conférence de François HOUSSET à l'Université du Temps Libre. Le 24 février 2016 : "LA MORALE AUJOURD’HUI"










Les temps changent, de plus en plus vite, et la girouette s’emballe. Le plus souvent dans l’urgence, les problèmes nouveaux sont abordés au gré de la mode qui trotte, sans référence à quelque principe fondamental et universel. Exit la Morale avec un grand M, trop lente, trop vieille. On peut se passer de principes, non ? Rien n’est décidé une fois pour toutes, il faut improviser, et des solutions trouvées à l’improviste font jurisprudence... Les règles se construisent sans architecte ni références communes sur lesquelles elles se fonderaient. Ce qu’on appelle la morale aujourd’hui a une actualité en contradiction flagrante avec l’idée qu’il y a des valeurs éternelles. Alors faut-il établir une morale sur mesure pour ce monde, presque malgré lui ? Il est si changeant ! Ne vaut-il pas mieux laisser chacun agir en conscience ? Si oui, faisons plutôt de l’éthique.

Voici rejaillir la bonne vieille opposition entre la morale et l’éthique. La morale, avec ses règles absolues, donnerait raison aux pires intégristes et traditionalistes, reconnaissables à leur façon crispée de maintenir des règles d’hier comme si elles valaient d’une façon absolue. L’attitude de ces moralistes effraie, tant elle paraît n’être qu’un refus de ce monde-ci, et même de tout monde temporel : le Bien qu’ils évoquent existe d’une façon absolue et inchangée, leurs certitudes ne peuvent en aucun cas être ébranlées. Ils paraissent ridicules. Mais Platon avait le même ridicule, quand il prétendait qu’il devait y avoir UNE Justice, UN Bien, reconnaissables une fois pour toutes en tout lieu et tout temps.

“Tout fout le camp” : le sens de la solidarité disparaît, le patriotisme devient l’esprit cocardier, on ne parle plus de Bien ou de Mal, mais de “valeurs”... qui fluctuent. Tel un courtier plaçant ses mises, le citoyen des temps modernes peut passer d’une règle à une autre, et même il le doit : les temps changent, il s’agit de changer avec eux. Tout homme entre un jour en conflit avec une morale, et reste seul juge, agissant délibérément plutôt qu’en suivant bêtement des règles le privant de sa conscience. Pascal passe en courant, le temps de nous rappeler son fameux “la vraie morale se moque de la morale”. C’est vrai : les règles générales et abstraites sont lourdingues et inutiles. Autant laisser place à la subjectivité : à chacun de reconnaître la validité des valeurs.

C’est nouveau. Dans “le bon vieux temps”, les règles avaient une réelle pérennité. On peut donc parler d’une liberté spécifique à notre ère. Mais en en donnant le prix : c’est le temps où tout est permis. Les pires guerres, génocides, persécutions, barbaries diverses et variées, se succèdent à une cadence infernale. Aveugles, ceux qui supposent un progrès moral en marche ont tout faux. Vain, l’effort des optimistes tentant opiniâtrement de concevoir un système moral efficace : ça ne marche pas. Depuis un bail des moralistes érigent patiemment Bien et Mal en systèmes cohérents, riches... et inutiles. Les enfants de Kant, de Hegel, ont accompli les pires horreurs que connaisse l’histoire de notre prétendue humanité. Si tant d’efforts n’ont permis qu’à cette décadence, il eut mieux valu ne pas quitter la loi de la jungle. Nos après-guerres sont fatalement marqués par le refus du moralisme : la barbarie fait une fois pour toutes partie de notre civilisation, avec notre accord puisque désormais nous sommes libres !

“Tout fout le camp”. Même le sens des valeurs. Les médias réduisent l’indignation à un jugement sur le spectacle : on est plus tenté d’exprimer un dégoût qu’une condamnation morale. Face à l’ignominie, le citoyen d’aujourd’hui éprouve un sentiment d’impuissance : il n’est qu’un spectateur, dans une société où l’individualisme touche à l’incivisme. Au choix, lui restent des excuses formelles (du genre “je n’y peux rien”), une résignation ou une révolte inutiles consistant à exprimer de simples mouvements d’humeur. On se contente de tempêter ou de se plaindre : les jugements sont désormais de l’ordre de la sensibilité et de l’apitoiement plutôt que de la responsabilité. Belle liberté qui ne s’assume pas ! Que nous reste-t-il, sinon l’obligation d’assumer cette situation avec cynisme ?

De nouvelles valeurs, autres que morales, concurrencent la morale : voici venu le temps de la réussite, de l’efficacité, du rendement, du “réalisme”, de la technique ouvrant de nouveaux horizons. Les comités d’éthique ne peuvent, au mieux, qu’émettre des avis, et leur consultation même fait souvent partie d’un spectacle édifiant. Il n’y a plus de morale...

“Mais nous sommes libres”, prétendons-nous. Nous nous donnons nos propres lois, justement parce que notre comportement n’est plus déterminé ni par des processus biologiques ni par des principes catégoriques. Aujourd’hui chacun juge, agit, “à sa guise...” Belles paroles, mais de bois : il y a les mœurs qui, quoi qu’on en dise, nous déterminent encore et toujours bien mieux que ne le ferait notre volontaire obéissance à de beaux principes. Dans l’urgence, nous suivons des séries d’automatismes acquis de force forcée. Le carcan social est passé, qui nous a modelés. Les maximes morales elles-mêmes sont déterminées par des coutumes, des pressions sociales, des habitudes acquises par modélisation. C’est ce que Nietzsche appelle l’instinct : primaire et fondant le comportement même, le carcan social -on parlerait plus proprement de camisole- rend inutiles les règles à suivre. Les règles sont déjà en nous, au fondement même de nos plus intimes convictions. Il n’est plus utile de chercher à leur obéir : elles constituent notre jugement même.

Perpétuer quelques usages, suivre quelques principes, c’est déjà vivre d’une façon préréglée en suivant l’habitude, les conformismes, “tant que ça marche”. Et “ça” marche mal : viennent les disputes, non pas sur ce qu’il convient de faire pour enfin agir délibérément, mais pour trouver d’autres impératifs rendant superflue l’action réfléchie ! Alors nous sommes moraux seulement en ce que nous cherchons à ne plus penser : ces impératifs ont une valeur conditionnelle. Nous pourrions ne pas faire ce que nous faisons, ne pas agir comme nous agissons ; rien ne le commande absolument. Si nous sommes bien des “esclaves dépravés”, nous le sommes encore volontairement : nous ne sommes pas loin de la “nécessité d’accomplir une action par respect pour la loi” que réclamait le bon vieux Kant. Mais cette nécessité nous la contestons, pour affirmer que la “morale” n’est que la dissimulation des intérêts d’une classe dominante, qui propose des règles qu’elle n’applique pas, pour que les dominés se tiennent tranquilles. Ce n’est pas rassurant : rien ne prouve jamais que le respect soit sincère, et que nous ne soyons pas simplement tenus en respect les uns par les autres plutôt que véritablement respectueux de nos bonnes (?) vieilles règles. Peut-être n’agissons nous jamais véritablement par respect de l’humain.

Seul un acte moral a pour fin l’intérêt général. Son auteur a un réel souci de respecter les droits d’autrui, autrui dont il est prêt par conséquent à reconnaître la valeur absolue et qui devient ainsi la fin suprême de son action. En interdisant de tuer son prochain, de le voler ou de le tromper, la morale fait de l’homme en tant qu’être humain une valeur absolue et voit dans ce respect de l’humanité la condition sine qua non d’un acte universalisable et par conséquent moral. La morale ainsi conçue est nécessairement altruiste. Si le meurtre, le vol, etc... sont des actes jugés immoraux, c’est parce qu’ils font violence à l’humanité et la bafouent en détruisant la paix, en niant la valeur d’autrui et en voyant en lui non pas une fin en soi mais plutôt un instrument au service d’une autre fin.

S’il est libre aujourd’hui, l’homme ne se présente ni bon ni mauvais en soi : il choisit de l’être. C’est en cela qu’il est moral. C’est par rapport à une conscience qu’il y a du bien et mal. Les valeurs dépendent de nous.


Liens internes :



CITATIONS


“...Si vous êtes moral vous obéissez à la société. Si vous êtes immoral vous vous révoltez contre elle mais sur son terrain, où l’on est sûr d’être battu. Il faut être ni l’un ni l’autre : au-dessus.” Sartre. Lettre à Simone Jolivet, 1926.

“Ceux qui voudront traiter séparément la politique et la morale n’entendront jamais rien à aucun des deux.” Rousseau. L’Émile. Livre IV, § IV.

“Si le bien plaisait, si le mal déplaisait, il n’y aurait ni morale, ni bien, ni mal.” Valéry, Choses tues.

“Toute notre dignité consiste donc en la pensée. (...) Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.” Pascal, Pensées

“Mais on s’écrie : “Les préceptes sont vains ! Dans une situation tranquille, vous les étalez avec pompe ; un revers vous les fait oublier.” ...Il semble que les êtres frivoles qui nous entourent aient à regretter de lui avoir consacré des années. Le voyageur s’égare quelquefois après avoir demandé vers quel point de l’horizon il doit diriger ses regards et ses pas. Insensés ! vous concluez de ses erreurs qu’il est inutile de connaître la route, et qu’il faut marcher au hasard !” Joseph Droz. L’art d'être heureux (1806)

“Toute société est une société morale. Parce que l’individu ne se suffit pas, c’est de la société qu’il reçoit tout ce qui lui est nécessaire, comme c’est pour elle qu’il travaille. Ainsi se forme un sentiment très fort de l’état de dépendance où il se trouve : il s’habitue à s’estimer à sa juste valeur, c’est-à-dire à ne se regarder que comme la partie d’un tout, l’organe d’un organisme. De tels sentiments sont de nature à inspirer non seulement ces sacrifices journaliers qui assurent le développement régulier de la vie sociale quotidienne, mais encore, à l’occasion, des actes de renoncement complet et d’abnégation sans partage. De son côté, la société apprend à regarder les membres qui la composent, non plus comme des choses sur lesquelles elle a des droits, mais comme des coopérateurs dont elle ne peut se passer et vis-à-vis desquels elle a des devoirs.” Durkheim, De la division du travail social.

"La justice n'a pas de fondement naturel ni supra humain. Toutes choses humaines sont trop changeantes pour pouvoir être soumises à des principes de justice permanents. C'est la nécessité plutôt que l'intention morale qui détermine dans chaque cas quelle est la conduite sensée à tenir. C'est pourquoi la société civile ne peut pas même aspirer à être juste purement et simplement. Toute légitimité a sa source dans l'illégitimité ; il n'est pas d'ordre social ou moral qui n'ait été établi à l'aide de moyens moralement discutables : la société civile n'est pas enracinée dans la justice mais dans l'injustice, et le fondateur du plus célèbre des empires est un fratricide." Léo Strauss, Droit naturel et histoire

"De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une bonne volonté." Kant, 1è phrase de la 1è section des Fondements de la métaphysique des mœurs

«Le bonheur est l’état dans le monde d’un être raisonnable, pour qui, dans toute son existence, tout va selon son désir et sa volonté, et il repose par conséquent sur l’accord de la nature avec le but tout entier poursuivi par cet être, de même qu’avec le principe déterminant essentiel de sa volonté. Or la loi morale, comme loi de la liberté, ordonne par des principes déterminants qui doivent être tout à fait indépendants de la nature et de l’accord de celle-ci avec notre faculté de désirer (comme mobiles) ; d’un autre coté, l’être raisonnable qui agit dans le monde n’est assurément pas en même temps cause du monde et de la nature elle-même. Donc, dans la loi morale, il n’y a pas le moindre principe pour une connexion nécessaire entre la moralité et le bonheur proportionné d’un être qui, faisant partie du monde, en dépend, et qui justement pour cela ne peut, par sa volonté, être cause de cette nature et, pour ce qui est de son bonheur, la mettre par ses propres forces complètement d’accord avec ses principes pratiques.» Kant, Critique de la raison pratique, 1re partie, V

“Mais, ne l’oublions pas, la sagesse sera toujours conjecturale. C’est en vain (veuille l’âme de Socrate me pardonner !) que l’on s’est acharné à en faire une science. C’est en vain aussi que l’on tenterait d’extraire du savoir devenu démontrable une morale ou un art de vivre. La sagesse ne repose sur aucune certitude scientifique et la certitude scientifique ne conduit à aucune sagesse. L’une et l’autre doivent coexister, à jamais indispensables, à jamais séparées, à jamais complémentaires.” J.F. Revel. Discours de réception à l’Académie Française (11 juin 1998)

“Nul ne peut être parfaitement libre aussi longtemps que tous ne le sont pas ; ni parfaitement moral, tant que chacun ne l'est pas ; ni parfaitement heureux jusqu'à ce que chacun le soit. De prétendus sages au ton sentencieux nous annoncent que la vertu doit être l’unique objet de nos désirs, qu’affermi par elle on supporte sans peine les privations et la misère. Inutiles moralistes ! croirai-je à des principes que l’expérience dément tous les jours ? La vertu est le seul bien, le vice est le seul mal, disent les stoïciens. Ce principe est faux : je m’en rapporte à tout honnête homme qui s’est cassé la jambe, ou qui voit souffrir la faim à ses enfants.” H. Spencer, La Statistique sociale, 1, 2.

“Il suffit d’exagérer la morale, de la rendre impraticable, pour que beaucoup s’écrient qu’elle est sublime. On admire le disciple des stoïciens, affirmant qu’il supporterait de sang froid les pertes les plus cruelles ; on ne s’aperçoit pas que ses discours sont précisément ceux du personnage qui dit, en parlant de Tartuffe : De toute affection il détache mon âme ; Et je verrai mourir frère, enfants, mère et femme, Que je m’en soucierai autant que cela.” Pascal, Pensées

La criminalité de masse reste par définition le fait d’hommes éminemment moraux. Pour tuer beaucoup et discriminer sans remords, il faut une éthique.
Alexandre Jardin. Des gens très bien. Grasset, 2010.




LIRE

ETCHEGOYEN A., La valse des éthiques

FOUCAULT, Surveiller et punir

FREUD, Malaise dans la civilisation L’avenir d’une illusion

HESNARD Dr, Morale sans péché

KANT, Fondements de la métaphysique des mœurs Critique de la raison pratique

NABERT J, Éléments pour une éthique Essai sur le mal Expérience intérieure de la liberté

NANCY J-L, La communauté désœuvrée

NIETZSCHE Généalogie de la morale Crépuscule des idoles

PETIT J-L, La sémantique de l’action

RICŒUR, L’Homme faillible La symbolique du mal Lectures 1

ROUSSEAU L’Emile Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes

SARTRE, L’existentialisme est un humanisme

STRAUSS L, Droit naturel et histoire

VAN DELFT L., Le Moraliste classique, Genève, Droz, 1982.

VIAL F., Une philosophie et une morale du sentiment, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues.

WEIL E, Philosophie morale

WILLIAMS B., “La modernité et l’échec de la morale”, in CANTO-SPERBER M., La philosophie morale britannique.

WITTGENSTEIN, Sémantique de l’action

Commentaires

Faut-il suivre la morale religieuse ?

Récemment une célèbre animatrice radio des États-Unis fit remarquer que l'homosexualité est une perversion :
" C'est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 :Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination. La Bible le dit. Un point c'est tout ", affirma-t-elle.
Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :
" Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu.
J'apprends beaucoup à l'écoute de votre programme et j'essaie d'en faire profiter tout le monde. Mais j'aurais besoin de conseils quant à d'autres lois bibliques :
• Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c'est indiqué dans le livre de l'Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?
• Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu'ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m'éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?
• J'ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L'Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu'il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d'une quelconque manière ?
• Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu'on ne peut pas s'approcher de l'autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J'ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?
• Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de cultures différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus : coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer.
Est-il nécessaire d'aller jusqu'au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, verset 10 à 16 ?
On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d'une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu'il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?
Je me confie pleinement à votre aide."

Ajouter un commentaire

Nouveau commentaire