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Méthodo dissertation

Quelques conseils pour faire une belle dissertation...




Règles essentielles pour la dissertation :

Règle n°1 : La dissertation n'est pas un résumé de cours
Règle n°2 : Comme toute chose, la dissertation a un début et une fin
Règle n°3 : Le début, l'introduction, présente un problème.
Règle n°4 : La fin, la conclusion, apporte une réponse à ce problème.
Règle n°5 : Le développement assure le lien entre les deux, en montrant le raisonnement logique et argumenté.
Règle n°6 : Le développement se compose de 2, 3 ou 4 parties, le "3" n'est pas un nombre magique.
Règle n°7 : La dissertation n'est pas un catalogue d'auteurs ou de thèses.
Règle n°8 : Il faut de la cohérence !




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Une dissertation est l’étude d’un problème !
Le problème surgit quand, à une question, on ne peut donner de réponse claire et sûre, ou quand deux réponses contradictoires semblent tout autant plausibles.
Le problème, c’est vous qui le posez : il ne tombe pas tout chaud sur la table => attention à ne jamais le poser sans raison , éviter par exemple d’écrire : « ce sujet pose le problème de… » : un problème naît de vos argumentations, quand vous vous posez des questions sur le sujet.


INTRODUCTION

L’intro doit poser un problème.
Le sujet n’est pas formulé sous forme de problème : le rôle de l’intro est de transformer le sujet en problème.
Ne pas tourner autour du pot avant d’entrer dans le sujet, ne pas parler d’autre chose pour y arriver comme par hasard, après un détour de trois kilomètres.
Vous ne commencez jamais trop brutalement une dissertation. Vous n’avez pas à justifier le sujet : il vous est imposé, et c’est la seule raison pour laquelle vous le traitez.
Pour éviter toute errance de départ, contraignez vous à répéter le sujet dès les deux premières lignes. Plus vite vous rentrez dans le sujet, moins vous tournez autour du pot, plus vous êtes efficace.


CORPS

La dissertation se développe selon un schéma logique : elle est une réflexion enchaînée : chaque paragraphe est la conséquence logique du paragraphe précédent et la cause du suivant. La réflexion est suivie, enchaînée, les arguments se déroulent avec logique.

PAS DE DÉFILE DE DOCTRINES

Il faut montrer votre propre rigueur, votre force démonstrative, prouver que vous avez raison. Toutes vos questions doivent être déduites du sujet. Vous ne pouvez pas, par exemple, évoquer l’histoire de l’Antiquité, sans avoir préalablement montré que pour résoudre le problème il faut connaître l’histoire de l’Antiquité.
Il faut évidemment vous servir des auteurs et de leurs idées : vous avez peu d’autres matériaux. Mais ces évocations doivent toujours faire partie d’une réflexion personnelle justifiée. Chaque auteur évoqué vient comme un exemple, justifiant VOTRE réflexion. Vous avez des idées, et pouvez dire : « c’est justement ce que pense Untel quand il écrit… »
L’auteur est un compagnon rencontré sur le chemin. Vous l’avez trouvé sur votre trajet, vous ne vous êtes pas contenté de l’ânonner comme un perroquet. Vous n’avez pas le droit de passer d’un auteur à l’autre comme on feuillette un catalogue : je ne veux plus lire « nous avons vu Untel, voyons maintenant Tel autre… » Vous avez nécessairement une raison de passer d’un auteur à un autre : justifiez la. Montrez quel chemin vous avez parcouru pour, parti de la thèse de l’un, arriver à celle de l’autre. Montrez aussi d’où vous viennent vos idées, de quelle façon vous vient l’idée de concevoir autrement. L’histoire d’une idée et de ses modifications est aussi importante que l’idée même.
A propos, si vous avez beaucoup de références, placez les plutôt de façon chronologique : chaque auteur s’exprime en fonction de ce que ses prédécesseurs ont dit.
Une réflexion bien menée va déboucher sur des réponses/solutions au problème. On les doit souvent à un philosophe (d’où l’intérêt de connaître l’histoire de la philosophie : si vous savez que c’est l’auteur Untel qui a pensé telle idée permettant à VOTRE réflexion d’aboutir, vous devez faire état de SA réflexion, pour ne pas présenter comme personnelle l’idée qu’il a énoncée des centaines d’années avant vous. Vous invoquez l’auteur à propos d’une question précise rencontrée dans VOTRE réflexion.
Le plus important n’est pas la conclusion, mais la façon dont vous y arrivez. Le vrai travail philosophique est un travail de démonstration : les conclusions ne peuvent se suffire à elles-mêmes. Ce n’est pas ce que vous dites qui compte, c’est la certitude avec laquelle vous l’affirmez. Peu importe ce que vous pensez : ce qui compte c’est la façon dont vous le pensez. Prenez donc la peine de dire d’où vous viennent vos idées et comment elles vous viennent : n’avancez pas masqué.

Commentaires

Plan de correction :
N’Y A -T-IL QUE LE PLAISIR QUI COMPTE ?


ACCROCHE
Présupposé : il n’y a que le plaisir qui compte
 le justifier :
Rechercher le plaisir est « normal », le plaisir fait partie du bonheur
 le plaisir, ça compte ! Au point qu’on peut ne vouloir QUE LUI

PROBLEMATIQUE(S)
Le but est d’être satisfait. Pas seulement ( ?) apaisé : l’OMS précise que la santé ne doit pas seulement être définie comme le « silence des organes », mais comme bien-être, ce qui rend le plaisir indispensable. Nécessaire et/ou suffisant ( ?), le plaisir fait du bien, et on le recherche évidemment parce que le bien est préférable au mal, voir guérit du mal.
MAIS est-ce que pour autant ce qui est bon est bien ?

« QUE » le plaisir : y’a-t-il un autre bien qui lui soit préférable ?
Lequel ?
 bonheur/plaisir
 Morale (->plaisir immoral ?)

« COMPTE » : résultat d’un calcul ?
pour quoi, pour qui ? au nom de quoi ? Selon quel(s) critère(s)
Qui dira que j’ai droit au plaisir ? Pourquoi ? Dans quel but

« LE » plaisir : tout plaisir ?


I
VALEUR DU PLAISIR

EPICURE
Plaisir = critère du « bien » , moyen de parvenir au bonheur. Mais tout plaisir n’est pas bon, seul le plaisir qui soulage, reconstitue, apaise, permet l’ataraxie.
Nécesssaire, mais pas suffisant, le plaisir est un moyen POUR parvenir au bonheur

II
SEUL LE BONHEUR COMPTE

Le bonheur compte plus que le plaisir (et même il peut le refuser) puisque ce qui fait a valeur du plaisir, ce n’est que son utilité : la fin suprême, c’est le bonheur
=> PLATON : ce qui est durable, ce n’est pas le plaisir, trop fugace, c’est la contemplation des idées vraies, éternelles (Le Gorgias)
=>ARISTOTE : bonheur =souverain bien

III
SEULE LA VIE COMPTE

Les grandes souffrances sont à éprouver, font le sel de la vie. Ex : accoucher n’est pas un plaisir, ni naître, mais vivre est le plus grand plaisir, quoi qu’il arrive.
 MORALE : ok pour souffrir ! du moment que je fais « le bien » !
 NIETZSCHE : vie = valeur. Oui aux grands plaisirs, oui aussi aux grandes douleurs : oui à la vie, à toute la vie, sublime et atroce.

CONCLU
Le plaisir ne compte qu’en vue du bonheur, comme piment d’une « vraie vie ».

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