PhiloVIVE ! La philosophie orale et vivante

 

“Notre époque est-elle éphémère ?”

Compte-rendu du dernier débat que j'ai animé avant l’an 2000, dont l'approche sonnait comme un an Zéro. Débat difficile : des sueurs froides coulaient des tempes. Je me souviens que de nombreux participants (nous étions à la médiathèque d'Issy-les-Moulineaux) tremblaient en pensant qu'il y aurait une catastrophe technologique (le fameux "beugue de l'an 2000", qui coûta des centaines de milliards, au profit de Microsoft). Il n'y eût qu'une tempête ravageant "seulement" notre biotope.
Ce débat historique rend hommage à la crainte qui revient périodiquement : la fin du monde est proche, vive la fin du monde ! Après moi le déluge ! Avant moi aussi d'ailleurs. Éloge au je-m'en-foutisme, autorisé par la religion, au nom de la sacro-sainte trouille d'être responsable !

Notre perception de la mort

Nous allons tous mourir. Voilà bien une certitude.
Seulement nous ne savons pas vraiment ce que c’est que mourir.
Nous savons, pour l’avoir constaté sur d’autres, que la vie s’arrête un jour, mais le drame de la mort des autres laisse notre curiosité sur sa faim. On ne peut faire l’expérience de la mort, à cause d’une évidence : être mort c’est ne plus être. Parler de la mort, c’est donc parler de ce dont on ne fera jamais l’expérience. On sera plus pertinent en parlant des morts : la mort est vécue par procuration, comme manque de l’autre absent pour toujours. On le regrette, on dit qu’il est mort trop tôt. Mais le mort ne regrette plus rien : le regret est du coté des vivants. Continuer à vivre sans nos disparus paraît anormal, pourtant rien n’est plus banal.