On n’a jamais autant philosophé qu’aujourd’hui - mais les ouvrages ne suffisent pas à rendre la philosophie vivante et à intéresser les jeunes. Toute personne devrait commencer à réfléchir sur les concepts philosophiques dès qu’elle commence à parler et à socialiser. On peut s’intéresser aux phénomènes physiques, esthétiques, logiques... mais on ne fait de la philosophie que si notre démarche réflexive est marquée par l’autonomie de pensée, le sens critique et la responsabilité.

François La philosophie orale, vivante, comme je propose de la pratiquer, ne peut être solitaire: il ne s’agit pas de s’isoler avec un livre pour méditer, mais de dialoguer (au sens grec du terme: dia-logos, qui implique à la fois la rigueur de la construction du discours et un engagement individuel et social). Il s’agit de faire l’expérience de la pensée autonome, critique et responsable. Il ne s’agit donc en aucun cas d’étudier la philosophie, en se plongeant dans son histoire, mais de la pratiquer. Pour apprendre à faire confiance à sa pensée, et à mieux l’utiliser, il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à faire de la philosophie : mettre en place des conditions d’apprentissage d’habiletés de penser permettant de devenir plus “raisonnable” (ouvrir son esprit de façon à raisonner avec d’autres personnes, utiliser la raison au profit du développement humain).

Ces habiletés sont à la base de tout apprentissage. De plus, la pratique de la philosophie arme pour faire face à toutes les situations de la vie, en développant le jugement. Lire la suite...