Tout partisan a un je ne sais quoi de passif, révoltant, qui l’amène à suivre les mouvement du parti (du parti ou de l’association, de la famille, de la chapelle, du courant intellectuel, de la mode qui trotte...) auquel il a adhéré comme une moule adhère à son rocher. Quand bien même la bonne foi de l’engagé volontaire n’est pas douteuse, son engagement passif procède par imitation, est presque lâche à mesure que le sympathisant se fait supporter, répugne à critiquer, obéit presque, abandonne sa conscience amollie, consent à suivre ses partenaires sans comprendre tout à fait où on le mène ni seulement s’il est d’accord pour suivre le courant.

On plaint “ces gens là”, cet abandon de soi, cette lâcheté. On plaint ceux qui n’existent pas vraiment, d’être sous ordre, d’être pour, de ne plus s’appartenir tout à fait en s’étant alliés comme on s’abandonne.