Qu'est-ce que la philosophie ?
Par François HOUSSET | Les Textes #150 | 7 commentaires | |
Il serait temps de savoir de quoi on parle : la philosophie est-elle la science de toute science, une doctrine morale, une vision cohérente du monde, une attitude face au monde ?
J’ai longtemps cru, longtemps enseigné, que la philosophie englobait tout savoir, rendait toutes les sciences cohérentes, et permettait de comprendre le monde et de se comprendre soi-même. Aristote, écrivant autant sur le langage des poissons que sur la colère ou la démocratie, n’était-il pas encyclopédiste, tout comme les philosophes des Lumières ?
Je dois dire "je", ici, car je suis philosophe. Mais qu'est-ce que cela signifie ? Il me faut dire pourquoi je suis philosophe. Pourquoi je suis toujours en colère et comment j'en suis arrivé là.
Dès que j’ai eu le bac en poche, je me suis inscrit à la Sorbonne pour retrouver Comte-Sponville dont les écrits m’avaient édifié (avouons le carrément : il m’a sauvé la vie ; j’envisageais rationnellement de mettre fin à mes jours quand je suis tombé sur son Traité du désespoir), mais aussi tous les philosophes qui, je le croyais, allaient enfin m’aider à répondre aux questions qui m’angoissaient : quoi vivre, quoi faire, au nom de quoi ? Comment devenir citoyen du monde, y trouver ma place, vivre une vie digne et, tant qu'à faire, belle ?
Je me sentais tout petit, incompétent devant un monde qui me dépassait et tournait trop vite, qui m’écrasait. Je voulais y faire quelque chose enfin, j’avais besoin d’aide pour ne pas faire n’importe quoi.
La philosophie allait m’éclairer, j’en étais persuadé, tant les philosophes que j’avais déjà eu la chance de rencontrer m’avaient édifié. J’allais comprendre, me connaître moi-même et savoir quoi faire, vivre enfin pleinement.
Je suis tombé de très haut : il m’a fallu plusieurs années de stupéfaction avant d’accepter que je n’étais pas à une école d'apprentis sages, que pour réussir un examen, il ne me fallait pas penser de la façon la plus authentique, mais adhérer, comme une moule à son rocher, recracher la bibliographie de l’examinateur en validant ses idées, flatter ses convictions, ne surtout pas prétendre réfuter des préjugés, et surtout pas les siens.
Non, la philosophie, du moins celle qu’on m’a présenté comme telle, ne m’a pas éclairé : à mesure que je me posais des questions existentielles et que je demandais aux professeurs de l’aide, je comprenais, devant leur absence de réponse, que je n’avais le choix qu’entre réussir mes études et réussir ma vie : les deux n’étaient pas conciliables ! J’adorais les deux : je dévorais les livres, et passais autant de temps à les lire qu’à penser par moi-même, sans pour autant adhérer à aucune doctrine. Faute de mieux, j’appliquais la méthode de Deleuze : “un pas pour la vie, un pas pour la pensée”. J’ai donc peiné dix ans à “finir” mes études -et encore n’ai-je jamais fini mon doctorat, incapable de travailler pour une université qui m’avait si peu apporté.
Si j’en suis sorti grandi, c’est que j’ai fait autre chose en même temps. L’université m’avait appris l’ennui face aux monologues des professeurs qui trop souvent lisaient un discours sans se préoccuper de leur intérêt véritable. Malgré ma désillusion, j’en suis sorti parce que j’ai trouvé des lieux, et surtout des gens, pour philosopher. Le plus riche : le Café Philo.
DR
Je m’y suis gavé, d’abord en tant que participant timide, bredouillant dans un micro que je tenais d’une main tremblante au Café des Phares le bien nommé, puis en ouvrant des débats dans tous les lieux possibles. Je séchais des cours de préparation à l’agrégation pour aller animer des débats. En 1995 j’en animais un par jour, et j’en revenais chaque fois ravi, nourri : je remplissais des pages de notes à chaque débat. Je contemple avec joie tous mes carnets remplis sur les comptoirs -je ne relis plus les cours que j’ai reçu, mais je consulte ces carnets régulièrement : c'est une pensée en mouvement, dynamique, formidable.
J’étais diplomé en philosophie, mais malgré que j’ai appris en faculté les vertus de la dialectique, j'ai rarement vu plusieurs paroles se confronter à l’université. Et jamais les philosophes de profession que j’ai invité dans ces débats ne furent capables d’y rencontrer d’autres pensées (mis à part Paul Groven, loué soit son nom, qui aujourd’hui continue à animer les débats que j’avais lancés à Rouen). J’en ai pourtant trainé aux cafés, des étudiants, des profs de philo, persuadé qu’ils en sortiraient aussi ravis que moi. J’ai été chaque fois surpris par leur mépris des participants qui ne connaissaient pas l’histoire de la philosophie, et surtout par leur incapacité à participer aux débats : ils tentaient parfois d’y faire des sortes de leçons sur des thèmes académiques, mais se trouvaient incapables de penser sur des problématiques inédites, en prenant en compte les paroles des autres !
Se drapant dans leurs diplômes, ils affirmaient qu'on ne pouvait philosopher qu'entre nous ! A quoi bon prendre Socrate pour modèle, si l'on se trouvait incapable de parler aux gens (pire : AVEC eux) ? On me riait au nez : "N'est pas Socrate qui veut !" En tout cas, eux ne voulaient pas l'être ! J'avais des échanges surréalistes avec les "miens" :
On ne peut philosopher qu'avec des philosophes !
-Où ça ?
-A l'université. Et encore, seulement certaines...
-Ici donc, à la Sorbonne ? Il y a des débats ici ?
-Euh... oui, souviens toi, il y a deux ans, Bourdieu...
-Je ne te parle pas d'un conférencier à qui l'on peut (c'est assez rare) poser des questions, mais d'un débat public où on se pose ensemble une question pour y répondre ensemble, pour apprendre les uns des autres, en appliquant ensemble la maïeutique de Socrate : accoucher de nos propres idées en les confrontant...
-On n'est pas ici pour discuter, mais pour apprendre, et c'est pas en causant qu'on saura comment réussir nos examens.
-Apprendre !? Tu es doctorant : que sais tu ?
-Je sais des choses que je ne peux pas évoquer dans un café parce qu'elles ne seraient pas comprises.
-La belle affaire ! Tu ne peux donc plus parler qu'à la fac, à des étudiants qui ne peuvent pas te répondre ? Tu ne te sens pas un peu seul ?
Très vite j'ai préféré animer qu'étudier (au sens universitaire). Avec Marc Sautet, qui avait lancé les premiers Cafés Philo, et de plus en plus de "caféphilosophes" venus de tous bords (j'étais un des seuls universitaires), j'ai animé un peu partout en France, puis plus loin. Quand Marc Sautet est mort j'ai perdu plus qu'un ami : c'était notre fer de lance, celui qui personnifiait le mieux ce que désormais j'appelais la "philovive". Sur son lit de mort je lui ai promis de reprendre le flambeau et de le refiler à toute personne qui trouverait intéressant de se prendre pour Socrate. On parlait souvent de cette philosophie qu'on voulait vive, c'est-à dire active et utile. Ce n'était pas pour crâner, comme un prof évoque Socrate parce que c'est au programme, ou comme un curé évoquerait Jésus sans se soucier de l'imiter. Cette philosophie, on la vivait, à fond, moi j'étais prêt à mourir pour elle (Marc parvenait à plus de détachement : il disait parfois que s'il arrivait un jour que le débat lui paraisse vain, il se retirerait au bord d'une mer pour se contenter de faire du surf le restant de ses jours). On décortiquait le discours académique pour le réfuter avec la jubilation de policiers traquant des faussaires. La philo, reine des sciences ? Tu parles ! On prétend qu'elle les contient toutes. J'ai moi-même longtemps présenté, et je présente encore Freud comme un philosophe : la psychologie fait partie de la philo, comme la sociologie, avec Comte, l'anthropologie, avec Foucault, etc... Voilà qui est bien joli, mais utile seulement pour donner envie à des étudiants qui s'étonnent que Freud soit au programme. Dans la réalité, les psychologues, les sociologues, les anthropologues d'aujourd'hui ne demandent rien à la philosophie. Ni les autres sciences : ce n'est pas parce qu'un médecin fait le serment d'Hippocrate (ça n'est d'ailleurs plus d'Hippocrate tant on l'a modifié, et c'est tant mieux) qu'il va s'aventurer à penser l'éthique et/ou la morale avec les philosophes. Moi qui enseigne encore l'éthique médicale, et qui ai travaillé avec et pour des cadres hospitaliers, je trouve dans les philosophies des outils utiles aux soignants, pour qu'ils ne soient pas soi-niants. La philosophie n'est pourtant pas au programme pour devenir soignant, et c'est tant mieux !
Il ne faut pas faire appel à la philosophie si c'est pour voir débouler un type couvert de poussière ânonner des propos incompréhensibles, voire irresponsables, voire nuisibles ! J'ai un souvenir horrifié d'un comité d'éthique à Toulouse où "le philosophe" de service était un doyen de je ne sais où, qui a affirmé du haut de son autorité (!) respectée, qu'en tant que kantien il prônait l'application pure et simple de la morale : il ne faut jamais tuer, jamais, c'est simple, donc il ne faut jamais avorter, c'est simple, donc...
Peut-être ce pauvre type est-il encore vivant (encore une fac qui va me déclarer non grata !) et lit ces lignes : sache, vieux salaud, que le journaliste que j'étais à l'époque était déjà plus philosophe que toi, et que Kant invitait ses lecteurs à penser par eux-même : certainement pas à prêcher en tant que kantiens ! Ce comité d'éthique devait donner son avis sur l'action de planings familiaux, rien que cela. Ton pseudo kantisme n'avait rien à y faire, et si tu avais eu le courage de penser que Kant t'exortait d'avoir, tu aurais pu être humain. Mais en tant que prof enseignant Kant, tu t'es vautré dans le préjugé. Pire : tu l'as prêché !
Nombreux, et bien placés, sont les "philosophes" rabâcheurs, moralisateurs, voire prêcheurs, tellement imbus d'eux-mêmes qu'ils ne supportent pas qu'on pense en dehors de leurs repaires. Il y a eu des pétition de profs de philo contre les Cafés Philo ! -je n'en reviens toujours pas : de nombreux profs de philo ont signé un manifeste réclamant la "suppression" de ces agoras, où des hommes se retrouvaient librement pour penser ensemble ! Des journaux comme Le Monde ont relayé leurs actions !
Je comprends que les vrais scientifiques, les vrais politiques, les vrais hommes se passent d'eux ! Ces "philosophes" n'ont rien à dire de pertinent malgré qu'ils le prétendent le plus sérieusement du monde : ils tirent leur sérieux de la connaissance d'auteurs qu'ils rabâchent au point de n'en plus sortir. Il faut les connaître, les entendre, les lire surtout : leur prétention est belle, certaines de leurs tentatives furent louables (notamment les Lumières : on leur doit tout de même la Révolution !) même si toutes furent vaines sinon vaniteuses : ils n'ont pas apporté la cohérence promise. Au contraire : les philosophes allemands étaient ceux qui avaient érigé les systèmes les plus cohérents, qui n'empêchèrent en rien le nazisme. Jamais il n'y eut autant de philosophes qu'au vingtième siècle, et jamais il n'y eut autant d'inhumanités.
Jamais les sciences n'ont été aussi éparses : chacun se trouve cloisonné dans sa "branche" et ne comprend rien aux autres. Il faut être fou à lier pour croire aujourd'hui que le philosophe unit tous les savoirs et que la philosophie élabore des théorie fondant et organisant à la fois toute science. Arrêtons de le prétendre puisque ça n'est pas la réalité ! Il faut concevoir la philosophie autrement, ou la laisser mourir -voire l'aider à mourir vite avant qu'elle ne nuise encore. Si un scientifique veut se relier aux autres, au monde, il fait appel à d'autres scientifique, et se ballade dans le monde : il ne fait surtout pas appel à un philosophe, qui n'a plus la moindre légitimité pour mettre le nez dans son travail !
La philosophie n'est pas du tout le discours pertinent sur les sciences, sur le vrai et sur le bien, sur le bien-faire. Pas du tout. C'est un étonnement *, c'est une déception, c'est un dépit et c'est la formulation, l'explicitation de ce dépit, de cette déception au moment où la démocratie grecque devient autocontradictoire.
* souligné dans le texte -pas simplement en italique : souligné !
Que vient faire la démocratie grecque dans ce dépit ? L'explication de Marc Sautet éclaire le monde d'aujourd'hui, ce monde où des philosophes ne parlent plus de combat que pour écrire leur autobiographie.
La Grèce antique, où est née la philosophie d'aujourd'hui, était une démocratie : c'était le demos (le peuple) qui était censé se diriger lui-même. En fait Athènes régnait sur les autres cités, s'est enrichie de leur exploitation, et à Athènes même la plupart des citoyens sont tombés dans la misère avant de se trouver vendus comme esclaves. Après la mort de Socrate, Platon a dénoncé la fission d'Athènes en deux cités : d'un coté les pauvres de plus en plus pauvres, et de plus en plus nombreux, de l'autre les riches, de plus en plus riches mais de moins en moins nombreux. Ne constate-t-on pas la même évolution aujourd'hui ?
C'est en faisant ce parallèle que Marc Sautet présentait la philosophie comme un dépit. Dépit de constater que la démocratie est autocontradictoire : elle mène à la paupérisation des citoyens ! Elle promet l'égalité et accomplit l'inverse !
Comme dans l'Athènes antique, il y a aujourd'hui des manipulateurs (on les appelait sophistes, aujourd'hui on les nomme communicants et/ou politiciens) affirmant avec habileté qu'ils ne doutent pas de leurs valeurs. Face à eux il y a ceux qui s'étonnent, dénoncent l'horreur devant laquelle ils se trouvent quand ils ouvrent les yeux, et osent penser par eux-mêmes : ceux là, ceux là seulement, déclarent qu'il faut mettre le peu d'intelligence qui leur reste au travail.
Avec cette conviction j'ai animé des milliers de rencontres, depuis 1994. Et aujourd'hui ? Si j'anime toujours des débats, l'essentiel de mon temps est consacré à l'enseignement. N'y a-t-il pas là un paradoxe ? Un animateur de débats, qui a couru le contrat, allant de cachet en cachet, qui a affronté publiquement beaucoup de "milieux autorisés" pour dénoncer leur confort intellectuel, peut-il croire à la possibilité d'un Socrate fonctionaire ? Combien de fois ai-je entendu la "parole des profs" comme une chose formelle, ô combien prévisible, moutonière, et défendant pourtant les valeurs de l'institution s'écroulant sur ses usagers ? Combien de fois m'a-t-on accusé de "prostituer la philosophie" en la faisant "descendre dans la rue", ou d'escroquer les "pauvres d'esprit" en leur faisant croire qu'ils pouvaient penser par eux-même, ou pire, "voler la clientèle des psy" en me faisant "payer pour discuter", ou de me "mettre avec les gourous" en mutlipliant interventions et formations en entreprise ?
J'ai un salaire. Je ne travaille pas pour lui. Je ne travaille même pas pour vivre : peu m'importe d'avoir un paquet d'organes qui fonctionnent. Je travaille pour une vie qui en vaille la peine, dans un monde qui en vaille la peine. Et je suis bien payé quand j'accomplis une action qui a du sens : inviter chacun à penser en présentant le bon exemple des philosophes œuvrant depuis 2500 ans, lui refiler ma boite à concepts, lui expliquer comment manier chacun comme on manie une arme ou un bouclier, oui c'est bien !
Je n'ai jamais vendu la philosophie et je ne vais pas commencer aujourd'hui. Je veux juste être encore assez éveillé pour réveiller les consciences en quête de stimulants.
Penser, c'est dire non. Remarquez que le signe du oui est d'un homme qui s'endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n'est que l'apparence. En tous ces cas-là, c'est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l'heureux acquiescement. Elle se sépare d'elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n'y a pas au monde d'autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c'est que je consens, c'est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c'est que je respecte au lieu d'examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C'est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu'il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien. Je le dis aussi bien pour les choses qui nous entourent (...) Qu'est ce que je verrais si je devais tout croire ? En vérité une sorte de bariolage, et comme une tapisserie incompréhensible. Mais c'est en m'interrogeant sur chaque chose que je la vois (...) C'est donc bien à moi-même que je dis non.
ALAIN
Propos sur les pouvoirs, L'homme devant l'apparence, 19 janvier 1924, n° 139
ou Propos sur la religion, LXIV
La philosophiqe, la vraie, n'existe pas encore : comme Kant l'a montré (il faut le citer, inviter chacun à aller le rencontrer), elle est à faire : on n'apprend pas la philosophie, mais à philosopher.
Montrer, transmettre cet étonnement devant un monde qui ne nous parle plus qu'à coups de campagne de communication, voilà le défi.
Et nous avons besoin des philosophes, morts ou vifs, pour ce faire. Nous avons besoin, avec les stoïciens, de distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas (les alcooliques anonymes, par exemples, sont de véritables stoïciens quand ils terminent leur séance par cette prière :
« Mon Dieu, donnez moi la sérénité d’accepter
les choses que je ne peux changer,
le courage de changer les choses que je peux,
et la sagesse d’en connaître la différence. »
Le film Le dernier pour la route, qui montre ce rituel, est une invitation à philosopher d'une façon stoïcienne. Précieux.
Aussi précieux est Montaigne qui vous console de n'être pas le maître du monde :
Au plus élevé trône du monde, si ne sommes assis que sur notre cul. Les roys et les philosophes fientent, et les dames aussi
Et tous les philosophes qui ont voulu nous prévenir, nous aider, nous soigner :
De même que la médecine n'est d'aucun profit si elle ne chasse pas la souffrance du corps, la philosophie est inutile si elle ne chasse pas la souffrance de l'esprit."
Epicure
La philosophie est nécessaire : plus qu'utile, elle est indispensable à tous ceux qui veulent penser leur vie et vivre leur pensée, plutôt qu'avoir une existence de légume.
La philosophie est l'outil qui permet à une existence de se poser, de penser, de s'engager.
On peut s'en passer, comme on peut vivre sans culture, sans bras ni jambe, sans musique ni parole : on le peut. Qui le veut !?
François Housset
www.philovive.fr
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