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Déontologie de l'éducateur

Devant le cruel manque d'une déontologie de l'éduc', mes étudiants de l'EPSS de Cergy ont esquissé ces premiers commandements. Vous êtes tous invités à y ajouter votre grain de sel pour que cette proposition de déontologie progresse, progresse, progresse....

Ces louables efforts furent évidemment fournis avant que soit diffusée enfin LA CHARTE D'ETHIQUE PROFESSIONNELLE DES EDUCATEURS SPECIALISES de l'ONES.





LA RECETTE DEONTOLOGIQUE

Pour faire de toi un bon éducateur, il faut :
-Mettre une grande dose d'observation.
-Mélanger distance et implication en incorporant quelques pincées d'objectifs,
-Faire mijoter la réflexion à feu doux,
-Remuer votre fort intérieur en y ajoutant un zeste de compréhension,
Ainsi la dégustation se fera dans la satisfaction. Accompagner d'une bonne bouteille de bien-être ou d'écoute.




LES QUINZE COMMANDEMENTS


Protège et accompagne : le bien-être tu assureras !

Dans l'écoute l'observation et l'attention, tu agiras.

La joie tu partageras.

Sur l'horizon, des objectifs tu poseras !

Distant et présent tu seras.

Tu toléreras les différences, les critiques et les choix de l'Autre.

Tu respecteras tout homme.

Tu créeras un climat de confiance et la confiance te gagnera.

On ne sera pas généreux pour toi : vise et donne le meilleur - de toi, de ton temps, de ton énergie.

Tu te lieras pour relier, sans te perdre.

De l'amour pour ton métier tu devras éprouver, sans te laisser abuser.

Tu seras fidèle à tes engagements.

Tu ne feras pas ce métier pour l'argent.

L'empathie vient en mangeant.

Tu feras preuve de l'esprit d'équipe nécessaire.








Liens internes

Lien externe :

Commentaires

si seulement tous ces educs pouvaient avoir ces 10 commandements collés sur le front pour les relire tous les jours et s'en imprégner !!! bravo aux étudiants de la promo 2008 !!!
bonne continuation a tous et courage!!!

Cathy

l'accompagnateur tu sera pour qu'ils puissent s'élever

Bravo à ces futurs éducs soucieux de déontologie, ce qui manque cruellement à ce métier quelques fois. on peut dire qu'ils sont déjà éducateurs dans l'âme puisque le mot déontologie veut dire quelque chose pour eux.
J'ai adoré la recette.
Bravo à vous tous

franchement bravo pour avoir réussi a faire un vrai rendu de nos réflexions communes . je fais un double pour mon taf.

Et si vous vous inspiriez du code de déontologie des AS (assistantes sociales) ?




Code de déontologie ANAS (anasinfo.ifrance.com/code...

TITRE I : PRINCIPES GENERAUX ET DEVOIRS

Art.1 – De la dignité de la personne
Le respect de la personne fonde, en toute circonstances, l’intervention professionnelle de l’Assistant de Service Social.

Art. 2 – De la non-discrimination
Dans ses activités, l’Assistant de Service Social met sa fonction à la disposition des personnes, quels que soient leur race, leur couleur, leur sexe, leur situation, leur nationalité, leur religion, leur opinion politique et quels que soient les sentiments que ces personnes lui inspirent.

Art. 3 – De la confidentialité
L’établissement d’une relation professionnelle basée sur la confiance fait de l’Assistant de Service Social un « confident nécessaire » reconnu comme tel par la jurisprudence et la doctrine.

Art. 4 – Du secret professionnel
L’obligation légale de secret s’impose donc à tous les Assistants de Service Social et étudiants en service social, sauf dérogations prévues par la loi.

Art. 5 – De la protection et de la communication des données nominatives
L’Assistant de Service Social doit toujours veiller à la protection du dossier de l’usager et avoir conscience que ce dossier est communicable à la personne concernée. La constitution des dossiers doit tenir compte des dispositions légales sur l’accès aux documents administratifs.

Art. 6 – L’introduction et le développement des technologies modernes de recueil et de traitement des informations, imposent à l’Assistant de Service Social de se préoccuper, dès la phase de conception d’un projet, des règles de conservation et de recoupements, au regard du respect de la vie privée des individus et des familles.

Art. 7 – De l’indépendance et de la liberté
L’Assistant de Service Social ne peut accepter d’exercer sa profession dans des conditions qui compromettraient la qualité de ses interventions. Il doit donc être attentif aux formes et conditions de travail qui lui sont proposées et aux modifications qui pourraient survenir.

Tenant compte de la nature et des objectifs de l’organisme employeur, il s’assure qu’il peut disposer de l’autonomie nécessaire :
- pour choisir la forme de ses interventions et les moyens à employer
- pour décider de la poursuite ou de l’arrêt de son action.

Art. 8 – L’Assistant de Service Social ne peut, en aucun cas, utiliser sa fonction à des fins de propagande. Il ne peut s’en servir pour procurer ou tenter de procurer à qui que ce soit, des avantages injustifiés ou illicites. L’Assistant de Service Social salarié ne peut accepter des personnes ressortissant de son champ d’activité professionnelle, une rémunération pour services rendus.

Art. 9 – De la compétence
L’Assistant de Service Social a l’obligation de compétence, c’est à dire :
- maîtriser sa pratique professionnelle et tendre constamment à l’améliorer
- développer ses connaissances
- être vigilant quant aux répercussions que peuvent entraîner ses interventions dans la vie des personnes et celle des institutions.


TITRE II : DEVOIRS ENVERS LES USAGERS

A – INTERVENTION DIRECTE AUPRES DES USAGERS

Art. 10 – Lorsqu’il intervient, l’Assistant de Service Social procède à une évaluation aussi complète que possible avant de proposer une réponse à la demande formulée

Art. 11 – L’Assistant de Service Social doit rechercher l’adhésion des intéressés à tout projet d’action les concernant, en toutes circonstances et quelle que soit la façon personnelle dont ils peuvent exprimer leur adhésion.

Art.12 – L’Assistant de Service Social informe les intéressés des possibilités et des limites de ses interventions, de leur conséquences, des recours possibles.

Art. 13 – Toute action commencée doit être poursuivie. L’Assistant de Service Social doit faire le nécessaire pour éviter les conséquences fâcheuses qui pourraient résulter de l’interruption de son action.

Art. 14 – L’Assistant de Service Social doit aux personnes qui s’adressent à lui une aide d’une durée aussi longue que l’exige la situation, en dépit des difficultés rencontrées et quels que soient les résultats obtenus.
Il ne doit pas s’imposer lorsque son aide n’est plus nécessaire.

Art. 15 – L’Assistant de Service Social ne doit pas accepter d’intervenir, ni de fournir des renseignements dans un but de contrôle.

Art. 16 – Lorsque, dans l’exercice de ses fonctions, l’Assistant de Service Social constate une fausse déclaration, il lui appartient d’en faire prendre conscience à ceux qui en sont les auteurs, mais il n’a pas à les dénoncer.

Art. 17 – L’Assistant de Service Social ne doit ni déposer, ni témoigner en justice pour tout ce dont il a pu avoir connaissance du fait ou en raison de sa profession – obligation confirmée par la jurisprudence – et garde cependant , aux termes de la loi, selon les dispositions du Code Pénal, la liberté de témoigner dans les cas de dérogation au secret professionnel.

B - INTERDISCIPLINARITE ET PARTENARIAT

Art. 18 – La situation de l’usager impose souvent la nécessité soit d’une concertation interdisciplinaire, soit de faire appel à un dispositif partenarial mettant en présence des acteurs sociaux diversifiés ou de multiples institutions. L’Assistant de Service Social limite alors les informations personnalisées qu’il apporte aux seuls éléments qu’il estime strictement indispensables à la poursuite de l’objectif commun, dans le respect des articles 11 et 12 du présent Code.

Art. 19 – Dans ces instances, l’Assistant de Service Social veille plus particulièrement à la confidentialité des informations conformément au droit des usagers.



Art. 20 – L’Assistant de Service Social n’est délié d’aucune de ses obligations envers l’usager, quelle que soit la forme d’action commune et quels que soient les intervenants, même soumis au secret professionnel selon les termes de l’art. 226-13 du Code pénal.


TITRE III : OBLIGATIONS ENVERS LES ORGANISMES EMPLOYEURS

Art. 21 – L’Assistant de Service Social rend compte régulièrement de son activité aux responsables de son organisme employeur. Il le fait dans la forme la mieux adaptée au contexte dans lequel il s’insère, et dans les limites compatibles avec le secret professionnel et les objectifs généraux de sa profession.

Art. 22 – L’Assistant de Service Social assume la responsabilité du choix et de l’application des techniques intéressant ses relations professionnelles avec les personnes. Il fait connaître à l’employeur les conditions et les moyens indispensables à l’intervention sociale qui lui est confiée. De même, il se doit de signaler tout ce qui y fait entrave. De ce fait, il ne peut être tenu pour responsable des conséquences d’une insuffisance de moyens ou d’un défaut d’organisation du service qui l’emploie.

Art. 23 – Il entre dans la mission de l’Assistant de Service Social d’apporter aux responsables de son organisme employeur, les éléments susceptibles d’éclairer les décisions en matière de politique d’action sociale.


TITRE IV : OBLIGATIONS ENVERS LA PROFESSION

Art. 24 – Les objectifs de la profession et la façon dont ils sont pratiquement mis en œuvre, doivent faire l’objet d’études et de réflexions constantes de la part des Assistant de Service Social, pour assurer la qualité du service rendu à l’usager.

Art. 25 – L’Assistant de Service Social a l’obligation de contribuer à l’évolution constante de sa profession dans un souci d’ajustement aux évolutions de la société.

Art. 26 – L’Assistant de Service Social doit avoir une attitude de confraternité à l’égard de ses collègues. Il observera les devoirs de l’entraide professionnelle et s’abstiendra de tout acte ou propos susceptible de leur nuire.


TITRE V : SANCTIONS

Art. 27 – Les manquements graves aux dispositions du présent Code relèvent de la Commission de contrôle, constituée dans le cadre des statuts de l’Association (art. 5, 19 et 20).


Je n'ai rien à ajouter à ce qui précède.

Une nouvelle séance très enrichissante va obliger une révision de ces commandements, qui ne seront sans doute plus seulement 15 mais 20 au moins. Voici quelque idées en vrac avant la nouvelle mouture :
-Tu seras un passeur, tu seras nécessaire et superflu : tu auras réussi quand tu deviendra inutile à l'usager
-En ton âme et conscience, tu agiras de façon exemplaire
-Tu ne feras pas semblant d'être là
-Tu feras le bien d'autrui, parfois malgré lui. Et tu lui diras : "c'est pour ton bien !"
-La juste proximité tu triouveras
-Tu seras très intelligent
-Tu essaieras de répondre à la question qu'on ne te pose pas
-Tu reconnaîtras les qualités d'autrui, et t'appuieras dessus
-Tu donneras envie, tu donneras des raisons...
-Tu joueras un personnage, tu tiendras ton rôle
-Tu vivras mal le fait d'être le nécessaire gant de velour d'une main de fer
-Tu seras évalué par un comptable


Merci pour ces idées, et celles qui vont suivre : heureux qui communique !

quelle belle initiative ! Et si on étendait ces "commandements" aux parents ? ce sont eux les premiers éducateurs... même s'ils ne sont pas très valorisés dans leur tâche.
J'avais écrit les 13 règles d'Or du tuteur aimant, vous les trouverez ici blog.ifrance.com/lafeepou... (tout à la fin du texte en page principale). Faites en ce que bon vous semble, et n'hésitez pas à me donner votre avis sur le reste...
Quel plaisir de trouver une philosophie qui ressemble tant à la vie. merci.

Merci "la fée" ! On se connaît, non ?
Comme vos treize règles sont effectivement en toute fin de page et que les internautes sont des gros feignants, je me permets de les couper-coller ici :

Les 13 règles d’or du tuteur aimant

1 Connais-toi toi même, admets tes faiblesses et sers-toi de tes erreurs et de ta personnalité comme d’un outil.

2 Souviens-toi de ton ressenti d’enfant ou, à défaut, place-toi le plus souvent possible dans la peau de l’enfant qui te fait face ; tu comprendras ainsi son sentiment d’injustice, d’incompréhension ou sa blessure, souvent légitimes, et tu gagneras en tolérance.

3 Ne pense pas être supérieur en quoi que ce soit : un enfant peut t’en apprendre bien plus que tu ne lui en apprendras, mais pour cela il faut lui ouvrir ton cœur, l’observer, l’écouter et le comprendre le plus sincèrement possible pour t’adapter à lui, et non le contraire.

4 Donne autant de valeur (et même davantage) à l’enfant qu’à n’importe quel adulte : ne lui refuse pas le droit à l’erreur (casser un joli verre par exemple), le besoin de respect, l’attention qu’il demande.

5 L’enfant, grâce à ses tuteurs, est en liberté protégée : il a une certaine liberté dans ses choix, qui seront respectés, et les coudées franches entre des limites clairement établies le plus tôt possible, pour sa sécurité, sa santé, son respect et ceux des autres.

6 Limite les interdits et tes interventions à leur strict minimum, en quantité et en intensité : un enfant qui apprend à se lâcher pour marcher, par exemple, ne doit pas être maintenu : le tuteur est là, à côté, prêt à le rattraper pour éviter les blessures graves, mais il ne fait pas intrusion dans son espace de liberté. Cela demande plus de temps (on avance moins vite quand c’est l’enfant qui marche) et plus d’attention (être là pour le protéger, en cas de besoin, donc rester en état de vigilance) mais c’est la seule manière de respecter ce principe de base, essentiel :
Le tuteur n’est pas là pour empêcher, ni même limiter ou corriger les erreurs (c’est là le rôle de l’enfant), il est là pour en limiter les conséquences néfastes et empêcher qu’elles ne soient graves.
Il ne tient pas l’enfant par la manche, il se tient à sa disposition.
Cela implique aussi, bien sûr, une maison organisée pour faciliter la vie à l’enfant, pour qu’il ait le moins possible à demander d’aide (aide qu’on lui accorde, bien sûr, dès que demandée, mais toujours de la manière la plus légère possible, en expliquant ce que l’on fait pour faire en sorte que cette aide ne soit bientôt plus nécessaire).

7 Pose tes limites, mais justifie toutes tes décisions : les interdits ont des raisons bien fondées, ils n’ont rien d’arbitraire, il faut donc les exposer sans pudeur excessive ni mensonge. Ce temps d’explications, souvent répétées, est un investissement mille fois rentabilisé par la suite.

8 Traiter l’enfant en personne, c’est respecter ses choix, ses activités et ses envies dès que possible, mais c’est aussi lui apprendre à respecter les tiens !

9 Pas de zèle, corvées ou sacrifices non indispensables au bon fonctionnement de la maison, en matière de ménage en particulier : en faire le moins possible et faire participer l’enfant le plus possible, toujours en autonomie bien sûr, c’est du temps gagné en commun (faire le ménage ensemble mais aussi plus de temps pour jouer ensemble) et donc de la richesse pour tous !

10 Avoue tes erreurs, tu n’en perdras pas en crédibilité, bien au contraire !
Chaque erreur assumée est un exemple de réussite.

11 Ne refuse jamais un câlin, une marque d’affection, une consolation, ne fais pas de ton amour une monnaie, répète lui aussi souvent que nécessaire que tu aimeras toujours ton enfant pour ce qu’il est, quoi qu’il fasse. Nier une douleur ou un chagrin (« oh, la belle cascade ! ah, ah, ah ! »), ce n’est pas la rendre plus légère pour l’enfant, bien au contraire, c’est l’enfouir, enfouir avec elle la légitimité de ce besoin d’affection et nier la véracité des sensations de l’enfant et la confiance qu’il peut leur accorder. Et "punir" un enfant par une privation d'affection ou de respect, c'est le blesser de manière inutile et néfaste : une fois les conséquences de ses actes assumées, il ne doit sentir aucune rancoeur ni rancune, et surtout pas de la part de ses "tuteurs aimants" !

12 En bref, donne à l’enfant ta confiance et la sienne dans ses choix, ses décisions, ses ressentis, ses capacités à agir et à accomplir une tâche, apprends lui que l’erreur est surmontée par son acceptation et sa prise en compte, elle n’est pas source de frustration ni de souffrance, mais au contraire à l’origine de chaque progrès.

13 Et enfin, n’écoute pas les « il faut », les « il doit », la vie n’est ni une discipline ni un ensemble de contraintes, c’est au contraire un espace de liberté, d’échange, d’adaptation, d’inventivité et de respect des différences !

merci beaucoup !
je ne sais pas si on se connait, moi je viens juste de découvrir votre site et il me donne effectivement l'impression d'être arrivée chez moi ! ^^

C'est le but : bienvenue, et faites comme chez vous !

Plutot intéressant ce petit travail !
en Suisse les éducs fraichement diplômés prêtent ce genre de serment au moment de la remise des diplômes

je modifierai toutefois :
"Protège et accompagne le bien-être tu assureras !"
par
"Protège, aide, et accompagne: le bien-être tu assureras !"

"Distant et présent tu seras."
par
" Distancié, proche et présent tu seras"

"Tu toléreras les différences, les critiques et les choix de l'Autre."
par
"Tu respecteras les différences, les critiques et les choix de l'autre."

"Tu respecteras tout homme."
par
"Tu respecteras toute personne."

"L'empathie vient en mangeant."
par
"Tu respecteras les présents principes quelque soit ce que tu éprouves pour l'autre"

c'est Joseph Rouzel qui va être content je m'en vais lui en faire part....

Patrice Mariani.
secrétaire de l'ONES


Merci pour vos remarques précieuses, qui vont me permettre d'améliorer cette oeuvre commune.
Heureux qui communique

vs faites peur...jespere que personne ne s'inspirera de votre réflexion pr creer le code de déontologie de l'ES.peu de réalisme dans vos propositions.

Merci pour cette remarque constructive et votre esprit coopératif : on avance, c'est dingue !

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